Sunday, July 01, 2007

LA MORT VIOLETTE de G. Meyrink

Gustav Meyrink (1868-1932) n’est pas un romancier ordinaire. Ce maître des mystères pragois était un initié d’authentiques écoles de sagesse. Prague était depuis des siècles la ville fascinante des kabbalistes, des alchimistes et des initiés. L’œuvre de Meyrink recèle de nombreux enseignements ésotériques.

La mort violette, nouvelle publiée pour la première fois en 1922 à Leipzig, est probablement une mise en garde de Meyrink contre certaines confréries tantriques du Tibet.
Dans la mort violette, Lord Hannibal Roger Thornton, l’aventurier Anglais imaginé par gustav Meyrink, a une piètre opinion des Tibétains :
" Les Tibétains, songea-t-il, haïssent les Européens et gardent jalousement leurs secrets magiques grâce auxquels ils espèrent anéantir les orgueilleux étrangers quand l’heure aura sonné. "

L’ambition de Sir Roger est de connaître le secret des pouvoirs occultes d’une mystérieuse tribu tibétaine.
Dans une région himalayenne coupée du monde, un clan de magiciens, coiffés de chapeaux rouges, vénèrent un être diabolique et cruel en forme de paon. (Pour les bouddhistes Tibétains, le paon symbolise l’immunité aux poisons. Les plumes de cet oiseau sont omniprésentes dans les rituels tantriques.)
Sir Roger découvre à ses dépens le pouvoir du mantra des magiciens adorateurs du paon infernal. A cause de l’aventurier Anglais et de la presse, les voyelles mortifères se répandent en détruisant une grande partie de l’humanité.
Pour échapper à " la mort violette ", les humains sont obligés de se priver du sens de l’audition. Seuls les sourds survivent au fléau.

Sans se départir de son humour noir, Meyrink indique comment échapper à des processus de destruction de l’identité, à " la mort violette " qui transforme un individu en masse gélatineuse violacée. En effet, pour " survivre ", les spiritualistes doivent être sourds aux discours de gourous porte-parole de traditions dégénérées. Longtemps avant la vogue du bouddhisme tantrique, Gustav Meyrink connaissait certainement les dangers de traditions dévoyées.

Un apostat du lamaïsme a déclaré :
" J'affirme et je peux démontrer que les rites du Bouddhisme Tibétain sont négativement magiques, et que les répétitions lancinantes d'invocations ont un but précis, et dirai-je, une fonction scientifique. Ce que j'ai découvert a été corroboré par quelques clairvoyants, fort rares au demeurant. L'organisation du Lamaïsme est centralisée et hiérarchisée afin de répondre à des normes de magie collective. Les techniques de méditation et de visualisation n'ont pas pour but de libérer l'esprit mais d'émettre des flots d'énergie qui sont soigneusement canalisés et diffusés sur la Terre. "
Lire la suite : Les Contes de Fée du Tibet de Undercover

Lire la nouvelle de Gustav Meyrink, LA MORT VIOLETTE.

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